Je suis toujours là (titre original : Ainda Estou Aqui), réalisé par Walter Salles, est un drame poignant qui a captivé le public brésilien avant de s’exporter à l’international. Sorti en France le 15 janvier 2025, ce film explore des thématiques historiques profondes et universelles. Mais alors, à quel âge ce film est-il adapté, et pour quel public est-il réellement destiné ?
Un drame historique inspiré de faits réels
Ce long-métrage retrace l’histoire d’Eunice Paiva, une femme courageuse qui se bat pour découvrir la vérité sur la disparition de son mari, Rubens Paiva, enlevé par la dictature militaire au Brésil en 1971. Incarnée par Fernanda Torres, Eunice est une figure emblématique de résilience face à la répression politique.
Le film, magnifiquement réalisé, plonge les spectateurs dans une période sombre de l’histoire brésilienne tout en offrant une réflexion universelle sur la quête de justice, la mémoire collective et l’amour familial.
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Une classification tous publics en France, mais pour un public averti
En France, Je suis toujours là est classé Tous publics, ce qui signifie qu’il peut théoriquement être vu par tout le monde. Cependant, les parents doivent tenir compte de la maturité de leurs enfants. Bien que le film n’ait pas de contenu explicitement violent ou choquant, il aborde des sujets graves tels que :
- La répression politique.
- La disparition forcée.
- Les impacts émotionnels et sociaux des dictatures.
Ces thématiques nécessitent une certaine compréhension historique et émotionnelle pour être pleinement appréciées.
À partir de quel âge est-ce recommandé ?
- Adolescents dès 13 ans : Les collégiens et lycéens, particulièrement s’ils étudient l’histoire ou les droits humains, trouveront dans ce film une opportunité d’élargir leur compréhension des dictatures du XXe siècle. Les émotions fortes et les moments de tension peuvent néanmoins impressionner les plus jeunes.
- Adultes : Ce film s’adresse particulièrement aux spectateurs adultes et aux amateurs de cinéma engagé, en quête de récits porteurs de réflexion.
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Pourquoi ce film est-il un phénomène au Brésil ?
Je suis toujours là a touché une corde sensible au Brésil en raison de son ancrage dans l’histoire nationale. Walter Salles, connu pour Carnets de voyage, a une nouvelle fois su mêler une narration personnelle à des enjeux politiques. Le film a attiré des millions de spectateurs au Brésil et a été présenté en compétition à la Mostra de Venise 2024, où il a remporté le prix du meilleur scénario.
L’engouement pour ce film repose sur :
- Sa puissance narrative : Le récit d’Eunice résonne comme un hommage aux victimes des dictatures.
- Des performances exceptionnelles : Fernanda Torres livre une prestation bouleversante, tandis que Selton Mello incarne avec justesse Rubens Paiva.
- Une réalisation immersive : La photographie du film, jouant sur les contrastes entre lumière et ombre, traduit parfaitement l’ambiance oppressante de l’époque.
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Un outil pédagogique et une expérience cinématographique unique
Au-delà du drame, Je suis toujours là est un film qui invite à la réflexion. Les enseignants peuvent l’utiliser comme support pour sensibiliser les élèves à des notions telles que la liberté, la résistance et l’importance de la mémoire collective. Les discussions après le film, que ce soit en classe ou en famille, sont essentielles pour en comprendre toutes les subtilités.
En résumé : quel âge pour voir Je suis toujours là ?
Bien que techniquement accessible à tous, Je suis toujours là est particulièrement recommandé à partir de 13 ans, en raison de la profondeur de ses thématiques et de sa densité émotionnelle. C’est un film à voir en famille, avec des adolescents ou entre adultes, pour partager un moment fort et échanger sur des sujets qui continuent de résonner dans nos sociétés modernes.