« C’est un jour comme les autres, mais ce jour-là, je craque. Je me lève à l’aube pour m’occuper des enfants. Elle reste au lit, scrolle sur son téléphone. Quand elle se lève enfin, elle prend son petit-déjeuner en paix. Pendant ce temps, notre fille réclame de l’attention. Je lui demande : ‘Tu peux aller avec elle dehors ?’ Elle répond : ‘Non, je viens juste de m’asseoir.’ À cet instant, tout déborde. »
Ce témoignage pourrait être celui de n’importe quel parent en lutte pour garder la tête hors de l’eau. Une routine épuisante, une charge mentale écrasante, et un couple qui semble irréparablement fracturé. Mais ce cri du cœur va plus loin : il parle d’amour, de désillusion et d’une quête désespérée pour retrouver un semblant d’équilibre.
Un quotidien déséquilibré
Ils sont deux, avec deux jeunes enfants, mais les rôles semblent déséquilibrés depuis la naissance du deuxième. « Je m’occupe de tout », explique-t-il. « Les trajets à l’école, les nuits sans sommeil, les repas, les disputes… Je n’arrête jamais. Elle, elle reste souvent en retrait, me disant qu’elle est fatiguée ou qu’elle n’a pas le temps. »
La charge mentale, ce concept devenu familier pour beaucoup de parents, pèse entièrement sur lui. Malgré sa bonne volonté et son amour pour ses enfants, il finit par se sentir piégé.
Une communication coupée
Ce déséquilibre ne concerne pas seulement les tâches quotidiennes. « Le pire, c’est qu’il n’y a plus de dialogue », confie-t-il. Lorsqu’il essaie d’exprimer ses besoins ou ses frustrations, il se heurte à un mur.
« ‘Pas maintenant’, ‘Pas devant les enfants’, ou ‘J’ai autre chose à faire’ : ces phrases, je les entends tout le temps. C’est comme si mes émotions n’avaient aucune importance. »
Les gestes affectueux se font rares, les moments de complicité inexistants. Un simple effleurement suffit pour qu’elle se dérobe, accentuant encore un peu plus le sentiment de solitude.
Le jour où tout bascule
Le tournant arrive un matin qui aurait dû être une journée spéciale : son anniversaire. « Je m’étais dit que ce jour-là, elle ferait peut-être un effort », raconte-t-il. Mais rien ne change.
Il se lève le premier, prépare le petit-déjeuner pour les enfants, gère les premières disputes. Pendant ce temps, elle reste allongée, absorbée par son téléphone. Quand elle descend enfin, elle s’installe à table sans un mot.
« Notre fille voulait faire des bulles dehors. Je lui ai demandé de s’en occuper, juste cinq minutes. Elle m’a répondu qu’elle venait à peine de s’asseoir. »
Cette réponse anodine devient la goutte d’eau. Il lui rappelle tout ce qu’il fait au quotidien, ses sacrifices, et combien il a besoin de soutien. Ce moment d’honnêteté provoque une explosion.
« Elle m’a crié dessus, m’a insulté devant les enfants, et s’est mise à pleurer. J’ai compris qu’on avait atteint un point de non-retour. »
Des efforts unilatéraux
Malgré les tensions, il ne baisse pas les bras. Il consulte un psychologue, prend des antidépresseurs pour tenir le coup, tente d’ouvrir des discussions. Mais ses efforts restent vains.
« Elle refuse d’aller voir un thérapeute de couple. Pour elle, c’est inutile. Elle pense que le problème vient uniquement de moi. »
Cette absence de coopération alimente son sentiment de solitude. Il commence à envisager une séparation, mais l’idée de continuer à vivre ensemble « pour les enfants » lui semble insupportable.
« Je ne veux pas devenir un colocataire, juste bon à assurer toutes les tâches fatiguantes pendant qu’elle se repose. J’ai besoin d’une vraie relation, pas d’être une machine à tout gérer. »
Ce que ce témoignage nous apprend
Ce témoignage résonne avec la réalité de nombreux parents. Il illustre à quel point la charge mentale, quand elle n’est pas partagée équitablement, peut briser un couple.
La clé pour éviter ces situations réside dans la communication et une répartition équilibrée des responsabilités. Mais parfois, même ces solutions semblent hors d’atteinte, notamment lorsque l’une des deux parties refuse de reconnaître le problème.
Et vous, avez-vous déjà ressenti cela ?
Cet appel à l’aide est aussi une invitation à la réflexion. Si vous vous reconnaissez dans ce témoignage, sachez que vous n’êtes pas seul(e). Partagez votre expérience en commentaires : elle pourrait aider d’autres parents à se sentir moins isolés et, peut-être, trouver des solutions ensemble.